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 - Violence et harcèlement
Les questions que tu te poses:

Harcèlement : des professionnels à ton écoute

Que tu sois victime ou témoin de harcèlement ou de cyber-harcèlement, Il est important d’en parler pour trouver de l’aide et des solutions. Tu peux appeler la ligne d’écoute 3020, numéro vert et gratuit, ouverte du lundi au vendredi de 9h à 20h et le samedi de 9h à 18h.

N’hésite pas à prendre contact avec ces professionnels qui sauront t’orienter.

Pour en savoir plus : Le site NON au harcèlement

 

Les violences morales, des violences invisibles mais pas sans conséquence

« Ma copine se moque souvent de moi devant mes amis : je me sens humilié mais je ne sais pas comment lui faire comprendre » (Aymeric)

La relation amoureuse est fondée sur la notion de respect mutuel. Se moquer de l’autre, c’est une forme de violence psychologique, même si parfois, les remarques sont faites « juste pour rire ». N’oublie pas que ce qui fait rire certaines personnes peut en blesser d’autres. Cela peut même nuire à la confiance en soi et peut laisser des traces même si elles ne sont pas visibles.
Tu dois en parler à ta partenaire et exprimer ta souffrance face à son comportement car ton amie ne se rend pas forcément compte qu’elle te rabaisse. Il se peut même qu’elle le fasse car elle n’a pas confiance en elle. Elle cherche juste à attirer l’attention sur elle.
Il est important de lui expliquer les limites si tu veux qu’elle comprenne. Il y a des choses qu’elle ne peut pas dire ou faire.
Si tu continues à ne rien dire, elle risque de recommencer et votre relation amoureuse pourrait se dégrader.

Les violences physiques : comment ne pas en arriver là ?

« Parfois je suis très agressif, tout m’exaspère même lorsqu’on me parle. Je peux facilement en venir aux mains. Je ne vois pas comment changer ? » (Léo)

Cette tension que l’on ressent parfois peut avoir différentes causes : le stress, l’humiliation, la frustration, la peur ou la colère par exemple. On ressent alors le besoin de l’évacuer, soit vers l’extérieur (parent, ami, prof ou personne inconnue), soit vers soi-même (auto-agression ).
Cette agressivité est le reflet d’une souffrance interne qu’on n’arrive pas toujours à exprimer. On ne s’en rend pas toujours compte mais certaines paroles prononcées sous le coup de l’énervement peuvent blesser notre entourage.
Mais il est possible de canaliser cette colère : on peut par exemple faire du sport, pour se défouler autrement que sur les autres. D’autres types d’activités telles que le dessin, la musique, la marche ou la relaxation sont également un bon moyen de se détendre et de détourner son agressivité vers quelque chose de plus constructif.
Lorsque tu sens que la colère t’envahit : fais une pause (quitte la pièce, arrête-toi sur le bord de la route, etc.), respire profondément (compte jusqu’à 3 en inspirant, garde l’air dans tes poumons 3 secondes, puis expire en comptant à nouveau jusqu’à 3), imagine-toi dans une situation, un lieu heureux, essaie de comprendre pourquoi tu es tellement énervé.

Le cyber-harcèlement : comment réagir ?

« Une ancienne copine a lancé une rumeur sur moi sur Facebook, depuis je suis harcelée de messages d’insultes. Je ne sais plus quoi faire.» (Amélie)

Pour mettre un terme à cette situation de harcèlement, tu dois réagir :
– Garde une copie de tous les messages reçus ;
– Contacte ton opérateur téléphonique ou l’administrateur du réseau social pour lui demander de bloquer les personnes à l’origine de ces messages ;
– Parles-en à quelqu’un : un membre de ta famille, un ami ou un service comme Net écoute (0820 200 000) ou Jeunes violences écoute (0808 807 700) ;
– Ne réponds pas aux messages que l’on t’envoie, même si la tentation est grande ! Au contraire, le fait de les ignorer fera peut-être lâcher prise aux personnes qui te harcèlent ;
– N’essaie pas de te venger et de diffuser des messages à ton tour, cela pourrait aggraver la situation.
Tu dois également porter plainte car la diffamation, l’injure publique et l’atteinte au droit à l’image sont punies par la loi. Pour cela, tu dois te rendre au commissariat de police avec les preuves de ce harcèlement : des copies d’écran des messages et commentaires publiés sur les réseaux sociaux et/ou les messages enregistrés sur ton téléphone portable.
Des mesures pour te protéger existent : préserver tes données privées, gérer tes paramètres de confidentialité, sécuriser ton mot de passe et de façon générale, respecter ta vie privée et celle des autres.

Les violences sexuelles

«Hier soir dans les transports en commun, deux hommes m’ont abordée, et m’ont fait des remarques déplacées. L’un d’eux a posé sa main sur ma cuisse et a tenté d’aller plus loin. J’ai réussi à leur échapper mais j’ai eu très peur… » (Jalila)

Les agressions sexuelles sont un délit et regroupent toutes les atteintes sexuelles commises avec violence, contrainte, menace ou surprise (attouchements, caresses, etc.). Il s’agit d’un acte grave très traumatisant pour la victime. Les violences sexuelles peuvent également être verbales et portent atteinte à la dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant. Elles regroupent les insultes, les remarques et insinuations à caractère sexuel et les menaces.
Lorsqu’on est victime de ce genre d’acte, il faut en parler à quelqu’un (ami, membre de sa famille, professionnel, etc.).
Il est également important de porter plainte, quelle que soit la nature de l’agression, à la gendarmerie ou au commissariat de police. L’agression sexuelle est sévèrement punie par la loi, qui prévoit 5 ans d’emprisonnement et 70 000 € d’amende.
En revanche, si l’agression se traduit par une tentative de pénétration sexuelle (vaginale, orale ou anale), on parle alors de viol, qui lui, constitue un crime. Il est puni de 15 ans d’emprisonnement.
En cas de viol, il faut se rendre au plus vite à l’hôpital ou au commissariat pour porter plainte et réaliser un examen médical.

Le bizutage : une pratique punie par la loi ?

« En 1ère année , j’ai participé à des rites d’intégration : certains étaient drôles, d’autres éprouvants voire dangereux. L’année suivante, j’ai reproduit ces comportements auprès des nouveaux étudiants, sous l’influence du groupe. » (Adrien)

Le bizutage se caractérise par « le fait d’amener quelqu’un, contre son gré ou non, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants lors de manifestations liées au milieu scolaire ». Il s’agit d’un délit, pouvant être puni de 6 mois d’emprisonnement et de 7 500 € d’amende. Quel que soit le type d’épreuves, et même si la victime est consentante, le bizutage est interdit, car il porte atteinte à l’intégrité humaine. Les épreuves et les jeux se transforment parfois en véritables agressions psychologiques ou physiques, qui peuvent laisser des séquelles.
Si tu es confronté au bizutage, en tant que bizuteur, bizuté ou témoin, tu dois refuser cette pratique et la dénoncer. Tu n’es pas obligé d’accepter un bizutage, ton avenir scolaire et professionnel n’en dépend pas !

Comment aider une proche victime de harcèlement ?

« L’une de mes amies est victime de sexting : son ex copain a diffusé des photos d’elle dénudée sur les réseaux sociaux. Comment l’aider ? » (Morgane)

Ton amie a été trahie par quelqu’un en qui elle avait confiance : tu ne dois pas la juger afin d’éviter de la culpabiliser davantage. Tu dois être à son écoute et la soutenir dans ses démarches afin d’éviter qu’elle ne s’isole. Tu l’aideras ainsi à reprendre confiance en elle petit à petit. Tu peux lui conseiller d’en parler à ses parents, à un professionnel de santé ou éducatif, voire à une ligne d’écoute telle que Jeunes violence écoute au 0808 807 700. Vous pouvez demander la suppression des photos ou vidéos d’elle qui circulent sur les réseaux sociaux en cliquant sur le bouton de signalement. Ton amie peut également déposer une plainte car le fait de diffuser une photo d’une personne sans son consentement est puni par la loi.